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FAQ : Gestion d’Entreprises et Sociétés

Créer, gérer et développer une société ne se limite pas à avoir une bonne idée : cela implique également de faire les bons choix juridiques, administratifs et fiscaux à chaque étape. Statuts juridiques, régime d’imposition, gestion des dividendes, optimisation fiscale, TVA, rémunération du dirigeant… autant de sujets qui peuvent rapidement devenir complexes.

Cette FAQ a été conçue pour répondre de façon claire et concise aux questions les plus fréquentes des entrepreneurs, dirigeants et porteurs de projets. Elle aborde les notions clés à connaître, les erreurs à éviter, ainsi que des conseils pratiques pour optimiser la gestion de votre société dans le respect du cadre légal.

La SCI – Société Civile Immobilière

Une SCI (Société Civile Immobilière) est une structure juridique permettant à plusieurs personnes de se regrouper pour gérer, acquérir et transmettre des biens immobiliers. Elle permet de simplifier la gestion des patrimoines immobiliers et d’optimiser la transmission des biens.

Les avantages incluent la facilité de gestion d’un bien immobilier en commun, une fiscalité avantageuse, une plus grande souplesse pour la transmission de patrimoine, et la possibilité de séparer le patrimoine immobilier du patrimoine personnel.

Toute personne, physique ou morale, peut créer une SCI. La SCI peut être constituée par au moins deux associés (particuliers ou entreprises) et n’a pas de capital social minimum requis.

La création d’une SCI nécessite la rédaction de statuts, le dépôt de ces statuts au greffe du tribunal de commerce, l’obtention d’un numéro SIREN, et l’immatriculation de la société au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Une SCI peut être soumise à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS) en fonction de son choix. L’option pour l’IS peut être intéressante si la société génère des bénéfices importants.

La SCI peut être soumise à la TVA si elle est propriétaire de biens immobiliers destinés à la location commerciale. Pour les locations d’habitation, la TVA ne s’applique pas, sauf dans certains cas particuliers (ex : location meublée).

Les coûts de création incluent les frais de rédaction des statuts, les frais d’enregistrement, et les frais de publication dans un journal d’annonces légales. Ces frais varient en fonction des prestataires choisis et de la complexité des statuts.

Oui, la SCI permet de faciliter la transmission du patrimoine immobilier. Il est possible de céder des parts sociales de la SCI plutôt que de transmettre directement les biens immobiliers, ce qui peut permettre une optimisation fiscale et patrimoniale.

Oui, une SCI peut contracter des emprunts pour financer l’achat de biens immobiliers ou pour réaliser des travaux. L’emprunt est contracté au nom de la société, et non des associés.

Les principaux risques incluent la responsabilité illimitée des associés (en cas de dettes de la SCI) si elle est soumise à l’IR, ainsi que des conflits potentiels entre associés. En cas d’option pour l’IS, la SCI peut aussi rencontrer des difficultés liées à la gestion fiscale et aux modalités de distribution des bénéfices.

Une SCI soumise à l’IS doit tenir une comptabilité régulière. En revanche, une SCI soumise à l’IR peut être dispensée de certaines obligations comptables, sauf si elle réalise des opérations commerciales

Oui, la dissolution d’une SCI peut être décidée par les associés. Elle nécessite une décision en assemblée générale et doit être suivie d’une liquidation des actifs. La dissolution peut avoir des conséquences fiscales, notamment en matière de plus-value immobilière.

La Holding – Outil de structuration et d’optimisation

Une holding est une société qui détient des participations dans d’autres sociétés. Son rôle principal est de gérer ces participations, d’optimiser la gestion fiscale et de faciliter la transmission de patrimoine. Elle peut être utilisée pour regrouper plusieurs entreprises sous une même structure.

Les principales raisons de créer une holding sont l’optimisation fiscale (notamment grâce au régime mère-fille), la gestion centralisée des participations, la protection du patrimoine, et la facilitation de la transmission ou de la vente des sociétés.

Une holding peut bénéficier de plusieurs avantages fiscaux, tels que :

  • Le régime fiscal des sociétés mères et filiales (exonération de 95 % des dividendes reçus de filiales).

  • La possibilité de déduire les intérêts d’emprunts contractés pour l’acquisition des participations.

  • La transmission de parts sociales de manière optimisée fiscalement.

Une holding peut bénéficier de plusieurs avantages fiscaux, tels que :

  • Le régime fiscal des sociétés mères et filiales (exonération de 95 % des dividendes reçus de filiales).

  • La possibilité de déduire les intérêts d’emprunts contractés pour l’acquisition des participations.

  • La transmission de parts sociales de manière optimisée fiscalement.

La création d’une holding suit le même processus que pour toute société classique. Il faut rédiger les statuts, définir l’objet social, et procéder à l’immatriculation auprès du registre du commerce et des sociétés (RCS). La holding peut être constituée sous forme de SAS, SARL, ou SA.

Les obligations d’une holding incluent la gestion des participations, la tenue d’une comptabilité régulière, le respect des obligations fiscales, ainsi que la gestion des relations avec ses filiales. Une holding peut aussi avoir des obligations de consolidation de comptes si elle détient plusieurs sociétés.

  • Holding active : Elle exerce une activité commerciale ou industrielle (par exemple, gestion de plusieurs sociétés opérationnelles).

  • Holding passive : Elle se contente de détenir des participations dans d’autres sociétés, sans gestion d’activités commerciales.

Oui, une holding peut détenir des sociétés opérant dans différents secteurs d’activité. Cela permet une diversification du portefeuille et une gestion centralisée des investissements.

Les inconvénients incluent la complexité de la gestion, notamment en matière de fiscalité et de comptabilité. De plus, la structure peut nécessiter des coûts de fonctionnement plus élevés, en raison des multiples niveaux de gestion et des obligations administratives.

Oui, une holding peut contracter des emprunts pour financer ses acquisitions de participations ou pour réorganiser son portefeuille. Ces emprunts peuvent être utilisés à des fins fiscales, car les intérêts sont souvent déductibles.

Oui, la holding peut être utilisée comme un moyen de protéger le patrimoine des associés. En cas de difficultés financières dans les filiales, la responsabilité de la holding est limitée aux actifs de la société, ce qui permet de protéger le patrimoine des actionnaires.

La transmission de patrimoine via une holding permet de faciliter la transmission de parts sociales de la holding plutôt que des actifs directs. Cela offre des avantages fiscaux, notamment grâce à l’application de réductions fiscales sur les droits de donation ou de succession.

Les dividendes versés par les filiales à la holding bénéficient du régime fiscal mère-fille, ce qui permet une exonération de 95 % des dividendes reçus (sous certaines conditions). La holding peut donc percevoir les dividendes de ses filiales avec une fiscalité très avantageuse.

Les formes juridiques les plus courantes pour une holding sont la SAS (Société par Actions Simplifiée) et la SA (Société Anonyme), en raison de leur souplesse et de la possibilité d’émettre des actions. La SARL (Société à Responsabilité Limitée) est également une option, mais elle est moins utilisée pour des holdings de grande envergure.

Oui, une holding peut détenir des sociétés immobilières (SCI, sociétés d’investissement) et gérer ainsi un portefeuille immobilier. Cela permet de bénéficier des avantages fiscaux et d’une gestion centralisée du patrimoine immobilier.

Le Pacte Dutreil – Transmission d’entreprise et avantages fiscaux

Le Pacte Dutreil est un dispositif fiscal permettant de réduire les droits de donation ou de succession lors de la transmission d’une entreprise. Il concerne les transmissions à titre gratuit (donation ou succession) de parts ou d’actions d’une entreprise individuelle ou d’une société, sous certaines conditions de détention et d’engagement.

L’avantage principal du Pacte Dutreil est une réduction significative des droits de donation ou de succession. En effet, une exonération de 75 % de la valeur des parts ou actions transmises est possible, ce qui permet de diminuer le montant des droits à payer.

Le Pacte Dutreil s’applique aux entreprises qui répondent à des critères spécifiques, notamment celles ayant une activité commerciale, industrielle, artisanale, agricole ou libérale. Le dispositif est destiné aux héritiers ou donataires qui s’engagent à conserver les parts ou actions transmises pendant une période minimale de 4 ans.

Pour bénéficier des avantages fiscaux, plusieurs conditions doivent être remplies :

  • L’entreprise doit être une société ayant une activité opérationnelle (non une société de gestion de patrimoine).

  • Les parts ou actions doivent être détenues par les donataires ou héritiers pendant au moins 4 ans après la transmission.

  • Les dirigeants ou les héritiers doivent s’engager à conserver le contrôle de l’entreprise pendant cette période.

  • Les engagements doivent être formalisés par écrit et enregistrés auprès des services fiscaux.

L’engagement collectif de conservation est un contrat par lequel les actionnaires ou associés d’une entreprise s’engagent à conserver leurs titres pendant une période minimale de 2 ans. Ce contrat doit être signé avant la transmission, et il est obligatoire pour bénéficier du Pacte Dutreil.

L’engagement individuel de conservation concerne la personne qui reçoit les parts ou actions. Elle doit s’engager à conserver ses titres pendant 4 ans après la transmission. Cet engagement est un préalable à la réduction des droits de donation ou de succession.

Non, il est possible de transmettre les parts ou actions à des personnes extérieures à la famille, sous réserve qu’elles respectent les conditions d’engagement de conservation. Cependant, dans la pratique, le pacte est souvent utilisé au sein de familles d’entrepreneurs pour favoriser la transmission intergénérationnelle.

L’engagement collectif de conservation doit durer 2 ans, et l’engagement individuel de conservation des titres doit durer 4 ans après la transmission. Cependant, ces engagements peuvent être prolongés en cas de changement de situation de l’entreprise (cession, vente, etc.).

Oui, le Pacte Dutreil est souvent utilisé pour la transmission d’entreprises familiales. Les conditions sont les mêmes que pour les entreprises non familiales, à condition que l’entreprise soit soumise à un contrôle familial et respecte les engagements de

Les entreprises concernées par le Pacte Dutreil doivent exercer une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale. Les sociétés holding ou les sociétés de gestion de patrimoine ne sont généralement pas éligibles, sauf si elles exercent une activité opérationnelle significative.

Oui, le Pacte Dutreil s’applique exclusivement aux transmissions à titre gratuit, c’est-à-dire les donations et successions. Il ne s’applique pas en cas de vente de parts ou d’actions de l’entreprise.

Si l’engagement de conservation n’est pas respecté, la réduction des droits de donation ou de succession peut être remise en cause. Dans ce cas, le bénéficiaire de la transmission pourrait être amené à payer les droits de donation ou de succession sur la valeur totale des parts ou actions, sans l’exonération de 75 %.

L’engagement de conservation peut être modifié, mais toute modification devra être notifiée aux autorités fiscales. Il est important que ces changements respectent les critères et conditions du Pacte Dutreil, sous peine de perdre les avantages fiscaux associés.

Oui, le Pacte Dutreil peut également s’appliquer aux entreprises individuelles. Cependant, l’exonération de 75 % ne s’applique qu’à la valeur de l’entreprise, et non à la valeur des biens personnels du propriétaire de l’entreprise.

Les démarches comprennent la rédaction de l’engagement collectif de conservation, la déclaration des parts ou actions transmises, ainsi que la formalisation de l’engagement individuel. Ces documents doivent être déposés auprès des services fiscaux pour valider le dispositif.