FAQ – Entreprises individuelles et sociétés
Créer son activité professionnelle implique de choisir une forme juridique. Ce choix n’est pas uniquement administratif : il a des conséquences majeures sur la fiscalité, la protection sociale, la gestion et la responsabilité.
Que vous exerciez en entreprise individuelle (EI, micro-entrepreneur) ou en société (EURL, SARL, SAS, etc.), les règles diffèrent : imposition sur le revenu ou sur les sociétés, calcul des charges, déductibilité des frais, etc. Une bonne compréhension de ces différences est indispensable pour optimiser vos revenus et sécuriser votre projet.
Envisagez un choix éclairé et rentable :
- Comparez les régimes avec notre simulateur fiscal pro
- Consultez notre guide pour choisir entre EI, EURL, SAS…
- Contactez un conseiller pour une étude personnalisée de votre projet
Qu’est-ce qu’une entreprise individuelle ?
L’entreprise individuelle est la forme la plus simple pour exercer une activité professionnelle. Le dirigeant agit en son nom, sans création de personne morale distincte. Il peut opter pour le régime micro-fiscal (micro-BIC ou micro-BNC) ou pour un régime réel. Depuis 2022, l’entrepreneur individuel bénéficie d’une séparation de patrimoine renforcée.
Qu’est-ce qu’une société ?
Créer une société revient à fonder une personne morale distincte, avec un capital social, une organisation propre, et des responsabilités encadrées. Il peut s’agir d’une SARL, EURL, SAS, SASU… La société peut opter pour l’impôt sur les sociétés (IS) ou, dans certains cas, pour l’impôt sur le revenu (IR) temporairement.
Comment la fiscalité diffère-t-elle entre EI et société ?
– En entreprise individuelle, les bénéfices sont imposés directement à l’impôt sur le revenu du dirigeant, dans la catégorie BIC ou BNC.
– En société soumise à l’IS, les bénéfices sont imposés au niveau de la société, puis les rémunérations ou dividendes sont imposés chez le dirigeant.
Cela change la stratégie de rémunération, les optimisations possibles, et le montant des cotisations sociales.
Et côté charges sociales ?
L’entreprise individuelle dépend de la sécurité sociale des indépendants, avec des cotisations basées sur le bénéfice.
En société, cela dépend du statut du dirigeant :
– Gérant majoritaire (SARL) = assimilé TNS
– Président de SAS = assimilé salarié (URSSAF)
Les taux, la couverture et les obligations déclaratives varient.
Quelle forme choisir pour payer moins d’impôt ?
Tout dépend du chiffre d’affaires, du niveau de charges, de vos objectifs personnels (rémunération, capitalisation, transmission…).
– L’entreprise individuelle est adaptée aux petits revenus ou aux débuts d’activité.
– La société permet une meilleure optimisation au-delà d’un certain seuil, notamment grâce à l’IS à taux réduit, à la déductibilité des frais, et à la souplesse sur la rémunération.
Puis-je changer de statut plus tard ?
Oui. Il est possible de passer d’entreprise individuelle à société, ou de transformer une EURL en SASU, par exemple. Cela implique des formalités, mais peut s’avérer très pertinent fiscalement à partir d’un certain niveau d’activité.
Quelles sont les obligations comptables ?
– Une entreprise individuelle au régime micro a des obligations ultra-simplifiées.
– Au réel, ou en société, les obligations sont plus strictes : bilan annuel, livres comptables, déclarations sociales et fiscales détaillées.
Mais cette rigueur permet aussi plus de déductions fiscales.