FAQ – Crédit Professionnel
Le crédit professionnel est un financement destiné aux entrepreneurs, indépendants, TPE, PME ou professions libérales pour développer, créer ou faire évoluer leur activité. Il permet de financer des investissements, du matériel, du stock, un véhicule utilitaire, ou encore la trésorerie.
Souple, modulable et adapté à votre projet, le crédit pro peut être contracté auprès d’une banque, d’un organisme spécialisé ou d’un acteur public (Bpifrance, microcrédit professionnel).
Avant de commencer :
- Simuler votre crédit professionnel
- Consulter notre guide du financement pro
- Prendre rendez-vous avec un conseiller
Qu’est-ce qu’un crédit professionnel ?
Le crédit professionnel est un prêt destiné à financer un projet lié à une activité économique (création, développement, achat de matériel, besoin de trésorerie…). Il s’adresse à tout professionnel ayant un statut juridique : auto-entrepreneur, entreprise individuelle, SARL, SAS, SCI, profession libérale…
Qui peut en bénéficier ?
Le crédit pro est accessible à :
– Créateurs d’entreprise (avec ou sans apport)
– Entreprises en activité (TPE, PME, indépendants)
– Professionnels libéraux et artisans
– Micro-entrepreneurs
– Start-ups (sous conditions)
Certaines aides sont cumulables avec un crédit pro (ex : garantie Bpifrance, subventions régionales…).
Que peut-on financer avec un crédit professionnel ?
Voici les projets courants :
– Achat de matériel, machines ou équipements professionnels
– Véhicule utilitaire ou pro
– Fonds de commerce ou droit au bail
– Trésorerie de démarrage ou de relance
– Travaux ou aménagement de local
– Stock initial ou investissements immatériels (logiciels, site web…)
Quels montants et durées sont possibles ?
– Montant : de 5 000 € à 500 000 € selon le projet et la solidité du dossier
– Durée : de 12 à 84 mois, parfois plus pour les projets immobiliers ou gros investissements
– Taux d’intérêt : fixe ou variable, souvent entre 3 % et 7 %
Faut-il un apport personnel ?
L’apport n’est pas toujours obligatoire, mais souvent recommandé (10 à 30 %) pour rassurer le prêteur et faciliter l’octroi. En création d’entreprise, il est parfois compensé par une garantie publique (ex : Bpifrance, France Active).
Quelles garanties sont exigées par la banque ?
Pour sécuriser le prêt accordé, les banques demandent le plus souvent certaines garanties, qui varient selon le profil de l’emprunteur et la nature du projet.
Parmi les garanties fréquemment requises, on retrouve :
– Le cautionnement personnel, par lequel le dirigeant s’engage à rembourser le crédit sur ses biens propres en cas de défaillance de l’entreprise ;
– Une hypothèque sur un bien immobilier professionnel ou sur le local financé ;
– Le nantissement d’un actif professionnel, comme un fonds de commerce, un contrat ou du matériel ;
– Et parfois, une garantie publique, apportée par des organismes comme Bpifrance, ou une caution mutuelle professionnelle, souvent proposée par des réseaux spécialisés (ex : SIAGI, France Active…).
Ces garanties permettent à la banque de réduire son risque, mais elles engagent l’entrepreneur de manière personnelle et doivent être envisagées avec prudence.
Comment se déroule la demande de crédit pro ?
La demande d’un crédit professionnel suit une procédure rigoureuse, comparable à celle d’un dossier de financement classique, mais adaptée aux enjeux économiques du projet.
Les étapes clés sont les suivantes :
– Élaborer un business plan structuré, incluant une étude de marché, une stratégie claire et des prévisions financières solides.
– Constituer un dossier complet, avec les documents justificatifs : bilans comptables (pour les entreprises existantes), extrait Kbis, devis, plan de financement, etc.
– Contacter les établissements de crédit ou les organismes spécialisés, comme les banques ou les réseaux d’accompagnement à la création.
– Comparer les offres, négocier les conditions (durée, taux, échéancier) et obtenir l’accord de principe.
– Signer l’offre de prêt, puis procéder au déblocage des fonds dès validation finale.
Un bon accompagnement par un expert-comptable ou un conseiller peut grandement faciliter la réussite de cette démarche.
Quels sont les avantages du crédit professionnel ?
Le crédit professionnel présente de nombreux atouts stratégiques pour les entrepreneurs :
– Il permet de financer la croissance de l’activité sans recourir à des investisseurs extérieurs, donc sans dilution du capital.
– Il offre un accès rapide à des liquidités, indispensables à la réalisation ou au lancement d’un projet.
– Il s’adapte à une grande diversité de besoins : achat de matériel, financement de travaux, trésorerie, véhicules utilitaires, etc.
– Il peut être couplé à des aides publiques, des subventions ou des garanties facilitant son obtention.
– Enfin, les modalités sont souvent négociables, notamment le taux, la durée, ou un éventuel différé de remboursement, en fonction de la qualité du dossier.
Quels sont les risques ou limites à prendre en compte ?
Comme tout crédit, le prêt professionnel implique des engagements et comporte certains risques qu’il faut bien évaluer en amont :
– L’entrepreneur est personnellement engagé dans le remboursement, même si son projet rencontre des difficultés ou échoue.
– Les garanties exigées peuvent impacter son patrimoine privé, notamment en cas de cautionnement personnel.
– Les taux d’intérêt peuvent être plus élevés pour les profils considérés comme risqués ou en création d’activité.
– Et un refus de financement est possible en cas d’absence d’apport personnel, de dossier incomplet ou de projet jugé non viable.
Pour limiter ces risques, il est fortement conseillé d’être accompagné par un professionnel (expert-comptable, incubateur, chambre des métiers…), qui pourra aider à construire un dossier solide et réaliste.