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Obligations comptables et déclaratives : ce que votre entreprise doit faire

FAQ – Obligations comptables et déclaratives

Créer une entreprise, c’est aussi accepter un certain cadre légal et fiscal. Toute structure professionnelle — qu’il s’agisse d’une entreprise individuelle ou d’une société — est tenue de respecter des obligations comptables et déclaratives strictes, tout au long de son activité.

Cela concerne la tenue de la comptabilité, les déclarations fiscales (TVA, résultats, CFE, CVAE…), les bilans annuels, mais aussi les obligations sociales vis-à-vis de l’URSSAF ou des caisses de retraite. Oublier, retarder ou mal remplir ces formalités peut entraîner des pénalités, voire des redressements.

Anticipez, gérez et sécurisez :

En quoi consistent les obligations comptables d’une entreprise ?

Les obligations comptables regroupent l’ensemble des règles que toute entreprise doit respecter pour enregistrer, justifier et présenter ses opérations financières. Cela inclut la conservation rigoureuse de tous les justificatifs (factures, relevés bancaires, contrats), la tenue d’une comptabilité régulière, chronologique et sincère, ainsi que l’établissement annuel d’un bilan et d’un compte de résultat. Pour certaines structures, des annexes comptables sont également requises. Ces documents permettent à l’administration fiscale de vérifier la réalité économique de l’activité exercée.

Quelles entreprises sont concernées par ces obligations ?

Oui, mais pas au même degré. Une micro-entreprise bénéficie d’une comptabilité allégée : elle se limite à la tenue d’un registre des recettes et, le cas échéant, des achats. En revanche, les entreprises individuelles au régime réel, ainsi que toutes les sociétés (EURL, SARL, SAS, etc.), doivent produire une comptabilité d’engagement complète, conforme aux normes en vigueur. Elles ont aussi l’obligation de déposer une liasse fiscale annuelle et de présenter leurs comptes dans des délais précis.

Quelles sont les principales déclarations fiscales à produire ?

Les déclarations obligatoires varient selon le régime fiscal, le statut juridique et l’activité. On retrouve notamment la déclaration de TVA, transmise mensuellement ou trimestriellement, selon les seuils et le régime choisi. La déclaration de résultats annuels, elle, dépend de l’imposition retenue : impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés. À cela s’ajoute le dépôt de la liasse fiscale, la déclaration de la CFE (cotisation foncière des entreprises), la CVAE pour les structures dépassant 500 000 euros de chiffre d’affaires, et, le cas échéant, les déclarations sociales via la DSN si l’entreprise emploie du personnel.

Existe-t-il un calendrier précis à respecter ?

Oui, et il est essentiel d’en tenir compte. Par exemple, la TVA doit être déclarée autour du 19 de chaque mois ou trimestre. L’impôt sur les sociétés ou sur le revenu est généralement dû entre avril et mai. La cotisation foncière des entreprises est à régler en décembre, tandis que la CVAE, si elle s’applique, doit être déclarée au printemps, avec des acomptes à régler en cours d’année. Quant à la DSN, elle doit être transmise chaque mois, selon la taille de l’entreprise et la date de paie. Respecter ces échéances permet d’éviter des pénalités ou des majorations automatiques.

Que se passe-t-il en cas de manquement ?

Un oubli ou un retard dans les déclarations peut entraîner plusieurs types de sanctions. Des pénalités financières s’appliquent, souvent accompagnées d’intérêts de retard. Des majorations peuvent également être infligées en cas de mauvaise foi ou de répétition des erreurs. En cas de contrôle fiscal, une comptabilité jugée irrégulière peut être rejetée, ce qui ouvre la porte à une taxation d’office. Le dirigeant peut même être mis en cause personnellement en cas de négligence grave ou de fraude avérée.

Un expert-comptable est-il obligatoire ?

L’expert-comptable n’est pas toujours exigé par la loi, mais son intervention devient presque indispensable dès que l’entreprise relève du régime réel, qu’elle est soumise à l’impôt sur les sociétés ou qu’elle emploie des salariés. Son rôle ne se limite pas à produire les documents : il conseille, sécurise la gestion comptable et fiscale, identifie les risques, et propose des optimisations pertinentes. C’est un partenaire stratégique pour éviter les erreurs et maximiser la performance

Existe-t-il des outils pour simplifier la gestion comptable ?

Oui, de nombreux outils numériques sont disponibles pour automatiser tout ou partie des tâches comptables. Ils permettent la facturation, la gestion des devis, le suivi des encaissements, la déclaration de TVA ou encore l’export des écritures vers l’expert-comptable. Certains logiciels offrent une connexion bancaire automatique, d’autres proposent un tableau de bord fiscal en temps réel, très utile pour anticiper les charges et éviter les oublis. Ces solutions sont particulièrement appréciées par les entrepreneurs qui souhaitent garder la main sans s’enliser dans les contraintes techniques.

Peut-on centraliser les démarches fiscales et sociales ?

C’est possible et recommandé. La DSN, notamment, permet de regrouper la plupart des déclarations sociales mensuelles liées aux salaires, à la retraite et à la prévoyance. Sur le plan fiscal, il est également possible d’opter pour des prélèvements mensuels concernant l’impôt sur les sociétés ou la CFE, ce qui facilite la gestion de la trésorerie. L’adhésion à un centre de gestion agréé (CGA) ou à une association de gestion agréée (AGA) peut aussi permettre de bénéficier d’un accompagnement renforcé, tout en réduisant certains risques de contrôle.