ateis patrimoine cabinet de gestion de patrimoine

Quels sont les différents montages juridiques possibles ?

Le choix d’un montage juridique est une étape clé pour structurer une activité ou un patrimoine avec intelligence et efficacité. Que ce soit pour entreprendre, protéger ses biens, optimiser sa fiscalité ou préparer une transmission, chaque solution juridique offre des avantages spécifiques. De l’auto-entreprise aux sociétés commerciales, en passant par la SCI ou le holding, chaque montage répond à des besoins précis et peut faire la différence en termes de gestion, de rentabilité et de sécurité. Comprendre ces différentes options, c’est s’ouvrir à des opportunités stratégiques qui permettent d’optimiser son projet tout en maîtrisant les risques. Découvrons ensemble les solutions adaptées à chaque situation et les leviers qu’elles offrent pour une gestion plus performante et sereine.

La Transformation d’une Entreprise Individuelle en Société : Conséquences Fiscales et Optimisation

montages juridiques

Pourquoi transformer une entreprise individuelle en société ?

Lors de la création d’une activité professionnelle, l’entreprise individuelle apparaît comme une structure simple et économique. Elle permet de démarrer une activité avec peu de formalités et sans capital minimum. Cependant, son développement et sa transmission peuvent rendre nécessaire sa transformation en société. Cette restructuration entraîne des conséquences fiscales importantes, comparables à celles d’une cessation d’activité.

En effet, cette transformation génère une liquidation fiscale et une taxation immédiate des plus-values professionnelles, même en l’absence de flux financiers. Pour éviter ces conséquences, la loi permet d’opter pour un régime fiscal dérogatoire encadré par l’article 151 octies du Code Général des Impôts (CGI).

L’Apport de l’Entreprise Individuelle en Société : Un Dispositif Fiscal Avantageux

Le régime prévu par l’article 151 octies du CGI permet de reporter l’imposition des plus-values constatées lors de l’apport de l’entreprise individuelle en société. Ce différé fiscal s’applique sans condition de seuil de chiffre d’affaires ou de valeur des biens transmis, réduisant ainsi la charge fiscale immédiate de l’entrepreneur.

Les avantages fiscaux des montages juridiques avec report de taxation

  • ? Plus-values sur biens non amortissables : Taxées uniquement lors de la revente des biens ou des parts sociales.
  • ? Plus-values sur biens amortissables : Leur réintégration dans le résultat imposable de la société est compensée par l’amortissement des biens apportés.
  • ? Optimisation de la trésorerie : Le report de taxation évite une sortie de liquidités immédiate.

Conditions d’Application du Régime Dérogatoire

montage juridique

Qui peut bénéficier du dispositif ?

L’apport doit être réalisé par des personnes physiques exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale, libérale ou agricole. Ce régime s’applique également dans les cas suivants :

  • ? Apport d’une entreprise en indivision successorale à une société.
  • ? Apport d’un fonds de commerce donné en location-gérance à une société où l’apporteur est associé.

Quels éléments peuvent être apportés ?

Depuis le 1er janvier 2006, tout apport doit concerner soit une entreprise individuelle dans sa totalité, soit une branche complète d’activité, englobant à la fois les actifs et les passifs. Toutefois, certains éléments comme l’actif circulant et les stocks peuvent être exclus de l’apport. Par ailleurs, si l’entreprise individuelle possède des biens immobiliers, l’apporteur peut choisir de les conserver, à condition de les louer à la société bénéficiaire via un bail d’une durée minimale de neuf ans. Ce cadre juridique permet d’assurer la continuité de l’activité tout en offrant une certaine souplesse dans la gestion des actifs.

Quelles sont les opérations exclues du régime fiscal de faveur ?

Certaines opérations ne peuvent pas bénéficier du régime fiscal de faveur. Parmi elles figurent les apports intégrant des dettes personnelles de l’apporteur, ceux donnant lieu à l’inscription d’une somme en compte courant d’associé, ainsi que les situations où l’apporteur ne démontre pas l’intégration des immeubles exclus de l’apport à son patrimoine personnel. Ces restrictions visent à garantir que le régime de faveur s’applique uniquement aux opérations respectant une cohérence économique et patrimoniale.

Quelles sont les conséquences fiscales pour la société bénéficiaire de l’apport ?

montages juridiques

La fiscalité de la société bénéficiaire de l’apport reste indépendante de sa forme juridique ou de son régime fiscal (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu), à condition qu’elle soit soumise à un régime réel d’imposition au moment de l’opération.

Concernant les plus-values en report :

  • ? Biens non amortissables : l’imposition est différée jusqu’à la cession des droits sociaux, leur rachat ou la vente des immobilisations.
  • ? Biens amortissables : la plus-value est réintégrée progressivement dans les résultats imposables sur 5 ans pour les biens mobiliers et 15 ans pour les biens immobiliers.

La société peut également opter pour une imposition immédiate à un taux réduit de 16 %, ce qui permet d’apurer d’éventuelles moins-values et déficits antérieurs.

Depuis le 1er janvier 2009, le report d’imposition est maintenu en cas de fusion, scission ou restructuration, tant qu’aucune liquidité n’est perçue par l’apporteur. Cette mesure favorise la continuité des opérations sans impact fiscal immédiat.

Quelles sont les obligations déclaratives pour l’apporteur et la société bénéficiaire ?

L’apport d’une entreprise entraîne plusieurs obligations déclaratives pour l’apporteur et la société bénéficiaire afin d’assurer la transparence fiscale et le suivi des plus-values reportées.

L’apporteur doit respecter plusieurs obligations déclaratives pour assurer la conformité fiscale de l’opération. Il doit déclarer la cession de l’entreprise à l’administration fiscale dans un délai de 45 jours et déposer la déclaration de résultats de l’exercice clos dans les 60 jours suivant l’apport. De plus, il est tenu de suivre les plus-values reportées en joignant un état spécifique à sa déclaration de revenus, garantissant ainsi une transparence fiscale sur l’opération.

La société bénéficiaire de l’apport doit également respecter certaines obligations déclaratives. Elle doit joindre à ses déclarations de résultats un état de suivi des plus-values reportées et tenir un registre spécifique pour les plus-values portant sur les éléments non amortissables. Ces formalités permettent d’assurer un suivi fiscal rigoureux et de garantir la conformité de l’opération avec la réglementation en vigueur.

Le non-respect de ces obligations entraîne une amende de 5 % des sommes omises, soulignant l’importance d’un suivi rigoureux des obligations fiscales liées à l’apport.

Conclusion : Une Opportunité Fiscale à Saisir

La transformation d’une entreprise individuelle en société peut être une étape stratégique pour son développement et sa transmission. Le recours au régime dérogatoire de l’article 151 octies du CGI permet d’éviter une taxation immédiate des plus-values, offrant ainsi un levier d’optimisation fiscale significatif.

Vous envisagez de transformer votre entreprise individuelle en société ? Contactez-nous pour une étude personnalisée et bénéficiez d’un accompagnement sur-mesure pour optimiser votre transition en toute sérénité !

Transformer une SARL en SAS : quelles conséquences pour le dirigeant ?

transmission d'entreprise

Vous êtes gérant d’une SARL et envisagez de la transformer en SAS ? Ce changement peut être motivé par l’arrivée de nouveaux associés, la volonté de quitter le régime des travailleurs indépendants ou encore des considérations fiscales sur les dividendes. Toutefois, cette transition implique des conséquences importantes, notamment sur votre statut social, votre rémunération et votre couverture prévoyance.

Ce qui reste inchangé

La transformation d’une SARL en SAS ne crée pas une nouvelle personne morale. L’entreprise conserve ses biens, ses contrats, ses droits et obligations, ainsi que son bail commercial. Le régime fiscal des sociétés de capitaux reste également applicable.

Montages juridiques : les étapes clés de la transformation d’une société

Un commissaire aux comptes doit être nommé pour établir un rapport d’évaluation, à déposer au greffe du tribunal de commerce. La décision doit ensuite être validée à l’unanimité lors d’une assemblée extraordinaire des associés, suivie d’une modification des statuts et d’une mise à jour des formalités administratives.

Les changements majeurs

  1. Statut du dirigeant : Le gérant majoritaire de la SARL devient président de la SAS et passe du statut de travailleur non salarié (TNS) au régime général des salariés. Ce changement entraîne une couverture sociale plus large mais exclut l’assurance chômage.
  2. Traitement fiscal des revenus : Dans une SARL, les dividendes au-delà de 10 % du capital sont soumis aux charges sociales (environ 45 %). En SAS, les dividendes ne sont pas soumis à ces charges, mais aux prélèvements sociaux. Toutefois, la rémunération du dirigeant en SAS est soumise aux cotisations sociales, ce qui peut générer un coût supplémentaire.
  3. Conséquences sur la prévoyance : Les contrats Madelin, avantageux pour les indépendants, deviennent inapplicables, obligeant le dirigeant à souscrire une nouvelle mutuelle et un autre plan de retraite, souvent moins favorable fiscalement.

Étudiez ces montages juridiques avec un expert pour faire le bon choix

La transformation d’une SARL en SAS est une décision qui doit être mûrement réfléchie en fonction des enjeux sociaux, fiscaux et financiers. Pour éviter les mauvaises surprises et optimiser votre choix, faites-vous accompagner par un expert. ? Contactez-nous dès aujourd’hui pour une analyse personnalisée !.

Transmission d’entreprise : le FBO ou Family Buy Out

Family Buy Out

Vous êtes chef d’entreprise et vous préparez votre départ à la retraite, mais seul un de vos enfants souhaite reprendre votre activité ? Découvrez comment transmettre votre entreprise à certains de vos héritiers tout en conservant l’égalité successorale, un cadre fiscal avantageux et des liquidités.

Donation-partage avec soulte et holding de reprise

Entre la donation-partage avec soulte et la création d’une société holding pour la reprise, il existe des stratégies optimisées pour assurer une transmission efficace et équitable.

Le Pacte Dutreil : un levier fiscal incontournable

Le Pacte Dutreil, instauré par la loi du 1?? août 2003, permet une exonération de 75 % des droits de mutation lors de la transmission d’une entreprise, sous certaines conditions :

  • Engagement collectif de conservation des titres pendant au moins 2 ans.
  • Engagement individuel de 4 ans après la transmission.
  • Un des héritiers doit occuper un poste de direction pendant 3 ans minimum.

Ce mécanisme, renforcé en 2009, permet désormais d’intégrer une société holding dans l’opération, facilitant le financement de la reprise.

Cas pratique : Family Buy Out avec donation-partage et holding IS

montage juridique

Situation initiale

Monsieur Martin, 62 ans, est propriétaire d’une entreprise valorisée aujourd’hui à 8 500 000 €.
Il a deux enfants :

  • Sophie, 37 ans, directrice des opérations au sein de l’entreprise familiale.
  • Julien, 34 ans, ingénieur en informatique.

Monsieur Martin souhaite prendre sa retraite et transmettre son entreprise tout en garantissant une répartition équitable du patrimoine entre ses enfants. Sophie est la seule intéressée par la reprise.

Donation-partage et soulte

Monsieur Martin réalise une donation-partage des titres de sa société :

  • Sophie reçoit 100 % des titres de l’entreprise, avec l’obligation de verser à son frère une soulte de 4 250 000 €, correspondant à la moitié de la valeur des parts.
  • L’exonération du Pacte Dutreil s’applique sur 6 375 000 €, ramenant l’assiette taxable à 1 593 750 € après abattement.

Mise en place d’une holding IS pour le financement

Sophie apporte les titres et la soulte à une société holding IS.

  • Cette holding contracte un emprunt pour rembourser la soulte à Julien.
  • Les bénéfices de l’entreprise cible remontent vers la holding pour assurer le remboursement du prêt.

Grâce à ce montage :
? La charge de remboursement repose sur la rentabilité de l’entreprise.
? La transmission reste fiscalement optimisée grâce à la purge des plus-values avant l’apport des titres.
? Sophie pourra bénéficier du régime mère-fille, permettant la déduction des intérêts de l’emprunt.

Dégagement de liquidités pour Monsieur Martin

Sur les 8 500 000 € de valorisation, la transmission porte sur 8 000 000 €.

  • Monsieur Martin conserve 500 000 € de titres, qu’il pourra revendre à la holding, lui procurant ainsi des liquidités immédiates.

Étudiez ces montages juridiques pour une transmission optimisée et équitable

Grâce à ce Family Buy Out, Monsieur Martin parvient à transmettre son entreprise sans léser l’un de ses enfants, tout en optimisant la fiscalité et sécurisant la transmission.

? Chaque situation étant unique, un accompagnement sur-mesure est essentiel pour réussir cette opération. Contactez un expert en transmission d’entreprise dès aujourd’hui pour étudier la meilleure stratégie pour votre projet !

Transmission d’entreprise : Le LBO (Leveraged Buy Out)

Leveraged Buy Out

Vous êtes chef d’entreprise et vous préparez votre départ à la retraite, mais vous souhaitez structurer la reprise de votre société avec un effet de levier financier ? Le LBO (Leveraged Buy Out) est une stratégie qui permet à un repreneur, qu’il soit un membre de la famille, un salarié ou un investisseur externe, d’acquérir l’entreprise grâce à un financement par emprunt. Découvrez comment cette solution permet une transmission optimisée et sécurisée.

Qu’est-ce que le LBO et pourquoi l’utiliser ?

Le LBO consiste à créer une holding qui contracte un emprunt pour acquérir les parts de la société cible. Cette holding rembourse ensuite son emprunt grâce aux bénéfices remontés par l’entreprise acquise.

? Effet de levier financier : l’acquisition est financée en grande partie par la dette, réduisant ainsi l’apport personnel du repreneur.
? Optimisation fiscale : les intérêts d’emprunt sont déductibles des bénéfices imposables de la holding.
? Maintien du dynamisme : permet au repreneur d’accéder à l’entreprise sans mobiliser immédiatement une somme conséquente.

Cas pratique : Transmission par LBO

Situation initiale

Monsieur Durand, 63 ans, est propriétaire d’une entreprise valorisée aujourd’hui à 9 000 000 €.
Il a un cadre dirigeant, Marc, 42 ans, qui travaille dans l’entreprise depuis 15 ans et qui souhaite racheter la société. Monsieur Durand souhaite assurer la pérennité de son entreprise tout en réalisant une transmission fluide et avantageuse fiscalement.

Mise en place du LBO

  1. Création d’une holding de reprise
    • Marc crée une société holding qui va servir de véhicule financier pour racheter l’entreprise.
    • Cette holding contracte un emprunt bancaire pour financer l’acquisition des parts.
  2. Financement du rachat
    • Prix de vente de l’entreprise : 9 000 000 €
    • Apport personnel de Marc : 1 500 000 €
    • Emprunt bancaire souscrit par la holding : 7 500 000 €
  3. Remboursement de l’emprunt
    • La holding rembourse la dette grâce aux bénéfices remontés par l’entreprise acquise sous forme de dividendes.
    • Un pacte d’actionnaires peut être mis en place pour assurer la stabilité du financement.

Pourquoi le LBO est une stratégie efficace ?

? Facilite la transmission : permet au repreneur d’acquérir une entreprise sans disposer immédiatement du capital nécessaire.
? Fiscalité optimisée : les intérêts d’emprunt sont déductibles des résultats de la holding, réduisant ainsi l’imposition.
? Maintien de la stabilité : le dirigeant cédant peut accompagner la transition en restant partiellement impliqué (conseil, minorité au capital).

Dégagement de liquidités pour Monsieur Durand

Grâce à ce montage, Monsieur Durand transmet l’intégralité de son entreprise et perçoit immédiatement 9 000 000 €, avec une partie du paiement pouvant être échelonnée par la holding sur plusieurs années. Il dispose ainsi de liquidités qu’il peut réinvestir dans de nouveaux projets ou utiliser comme complément de retraite, tout en assurant la pérennité de son entreprise avec un repreneur engagé.

Conclusion : Une transmission efficace et sécurisée

Le LBO est une stratégie performante pour céder une entreprise en garantissant sa continuité et en facilitant l’accès à un repreneur engagé. Grâce à son effet de levier financier, il permet d’optimiser la transmission tout en assurant une transition fluide et structurée.

? Chaque projet de transmission est unique et mérite une approche sur-mesure. Contactez nos experts dès aujourd’hui pour analyser votre situation et mettre en place le LBO le plus adapté à vos objectifs !