Les turbulences des marchés financiers, qui avaient débuté à la mi-juillet, semblent s’apaiser, avec une reprise notable ces derniers jours. Bien que les indices boursiers restent inférieurs à leurs meilleurs niveaux de l’année, l’optimisme grandit autour de l’éventualité de taux d’intérêt plus bas dans les mois à venir, favorisant ainsi une ambiance plus positive. Aujourd’hui, les marchés attendent avec impatience les chiffres de l’inflation américaine pour juillet.
Hier, les marchés boursiers ont connu une journée largement positive, avec des indices en forte hausse aux États-Unis et une progression plus modérée en Europe. Le Nasdaq 100, un baromètre essentiel pour mesurer l’appétit du marché pour le risque, a enregistré une hausse de 2,5%, marquant sa quatrième séance consécutive de gains. Les investisseurs se tournent à nouveau vers leurs valeurs favorites telles que Nvidia pour l’intelligence artificielle, Eli Lilly pour les médicaments amaigrissants, et Tesla. Notons également que le pari long-short le plus lucratif de la journée a concerné Starbucks (+24,5%) et Chipotle (-7,5%).
Cette tendance haussière a été soutenue par une publication des prix à la production (indice PPI) en juillet aux États-Unis, qui s’est avérée moins élevée que prévu. Cette donnée, s’ajoutant à une série de statistiques inférieures aux attentes ces dernières semaines, renforce l’espoir d’une réduction des taux par la Fed le mois prochain. Même Raphael Bostic, l’un des membres les plus stricts de la Fed, a eu du mal à s’opposer à cette perspective. Les investisseurs espèrent que l’indice des prix à la consommation (CPI) publié cet après-midi suivra cette tendance, consolidant ainsi les attentes de baisse de taux.
Sur le plan international, la Banque centrale de Nouvelle-Zélande a abaissé ses taux de 25 points de base, un geste anticipé mais qui a néanmoins fait chuter le dollar néo-zélandais, surnommé le « kiwi ». Cette décision est surveillée de près car elle pourrait influencer les politiques monétaires dans la région, notamment en Australie.
En Asie, les données montrent une contraction des prêts bancaires en Chine en juillet, une première en 19 ans. Ce signal alarmant pour l’économie chinoise pourrait toutefois inciter Pékin à lancer de nouvelles mesures de relance. Pendant ce temps, le Nikkei 225 au Japon reste stable, tandis que le Premier ministre Fumio Kishida annonce son départ prochain, face à une baisse de popularité.
La Chine a clôturé en baisse de 0,5% environ, tandis que la bonne performance des techs américaines profite à la Corée du Sud et à Taïwan, avec des hausses de 1%. Les marchés indiens et australiens sont plus réservés. Les indicateurs avancés européens pointent vers une ouverture haussière, dans le sillage de Wall Street.